Laisser son enfant partir étudier à l’étranger est une décision qui soulève de nombreuses questions et inquiétudes pour les parents. C’est un choix qui peut sembler intimidant, mais qui offre aussi de belles opportunités académiques et personnelles.
Sonia, la mère d’Aiya, étudiante en kinésithérapie à Szeged, partage son expérience : ses doutes, son ressenti et les bénéfices qu’elle observe aujourd’hui. Son témoignage pourra sans doute aider d’autres parents à mieux comprendre ce que représente un tel projet !
Le choix du parcours et du pays
Avant que votre enfant ne parte, quelles étaient vos principales inquiétudes ou hésitations ?
Aucune hésitation, car j’avais lu beaucoup de choses positives sur votre organisme. Mais Aiya n’était pas assez mature et sûre d’elle pour partir. Elle a fait une année en Tunisie pour commencer, car nous avons de la famille sur place, donc c’était plus rassurant pour elle. Finalement, l’année suivante, on a tenté avec GEDS. Son premier choix était le Portugal, mais on ne regrette pas du tout d’avoir choisi la Hongrie.
Pourquoi votre enfant a-t-il choisi d’étudier la santé à l’étranger plutôt qu’en France ?
En France, cela nous paraissait vraiment trop compliqué. J’avais peur qu’elle perde deux années pour rien. La sélection est trop dure, je voulais préserver ma fille de tout ce stress. Des étudiants sont détruits à cause de ça, cela leur laisse des séquelles… J’ai donc choisi une autre voie.
Comment avez-vous vécu cette décision en tant que parent ? Était-ce une évidence ou une décision difficile ?
J’ai eu peur, c’est vrai, car je ne connaissais pas du tout la Hongrie : ni le pays, ni la culture. Donc, au départ, j’ai eu quelques inquiétudes, mais nous n’avons pas eu de mal à prendre la décision, car on savait que c’était la bonne. Et finalement, les Hongrois sont des personnes disciplinées et accueillantes, ça nous a aussi rassurés.

L’expérience du départ et l’installation
Comment s’est passée la période précédant le départ ?
Il n’y avait pas grand-chose à préparer en amont. Comme c’est l’Europe, cela a été assez simple. Elle a trouvé son logement à distance, tout était prêt, elle n’avait plus qu’à s’installer.
Comment avez-vous accompagné votre enfant dans cette transition ?
Aiya a trouvé toute seule son logement sur Facebook grâce à une étudiante qui lui a partagé l’annonce. Ça a été rapide et fluide, que ce soit avec le propriétaire ou avec l’université. Le propriétaire nous a même aidé à emménager.
Nous avons emmené Aiya en voiture pour l’aider dans son déménagement et qu’elle puisse s’installer tranquillement. Ma fille n’avait que 19 ans quand elle est partie, elle était encore très jeune. J’avais aussi besoin de voir où je la laissais pour me rassurer, donc avoir pu l’accompagner jusqu’à Szeged, c’était l’idéal pour nous.
Comment votre enfant a-t-il vécu ses premières semaines/mois à l’étranger ? Comment l’avez-vous ressenti en tant que parent ?
On s’appelait tous les jours. Ça a été difficile, mais nous étions plus ou moins habitués, car avec l’année en Tunisie, nous avons déjà eu à gérer la distance. Mais là, s’ajoutait le fait qu’elle était seule, que nous ne connaissions pas la culture… Cela dit, ça s’est tout de même bien passé.
Le suivi et la relation à distance
Comment gérez-vous la distance au quotidien ?
Ma famille et moi-même l’appelons régulièrement, surtout sa tante et sa grand-mère. Avec Aiya, on s’appelle pratiquement quotidiennement. Si elle a une petite baisse de moral ou autre, je n’hésite pas à prendre un billet d’avion et aller la voir.
Elle regroupe au maximum ses examens pour pouvoir passer un maximum de temps en France. Parfois, elle vient durant un mois, à chaque période creuse, elle rentre.
Avez-vous remarqué une évolution chez votre enfant depuis qu’il/elle étudie à l’étranger ?
Elle gagne en maturité, elle est plus ouverte sur le monde. Elle est à l’écoute et accueille plus facilement les différences. Elle a grandi et gagné en réflexion et en ouverture d’esprit. Elle voit d’autres choses, apprend d’autres cultures et ça l’enrichit.
Avez-vous eu l’occasion de visiter le pays ou l’université de votre enfant ?
Oui, nous avons visité l’université la première année. C’est une belle faculté, les profs sont disponibles et sympathiques, et le matériel est top.
La seconde fois, j’ai plus fait la touriste : j’ai été dans les thermes, le long du fleuve, j’ai fait les marchés, je suis allée au contact des habitants. Au premier abord, ils paraissent un peu froids, mais finalement, ils sont sympathiques et accueillants. Ils prenaient le temps de discuter, donc j’ai sympathisé avec des personnes et j’ai vraiment trouvé ça agréable.
L’évolution dans les études et le bien-être
Avez-vous été rassuré(e) sur la qualité de l’enseignement et des infrastructures des universités européennes ?
Oui, j’ai été rassurée. J’ai fait beaucoup de recherches sur internet et la fac est très cotée. Beaucoup de personnes viennent d’Asie et d’autres endroits pour y étudier, donc je n’étais pas inquiète à ce niveau-là.
Comment voyez-vous l’évolution de votre enfant dans ses études ?
Le fait que les études soient en anglais, c’est vraiment un plus. Elle est super contente par rapport à ça, car elle veut travailler à l’étranger par la suite. Elle ne regrette pas du tout d’être partie, elle a fait beaucoup de rencontres.
Quels sont les plus grands bénéfices que vous observez dans ce choix d’études à l’étranger ?
L’apprentissage en anglais est un vrai avantage. Je trouve aussi que la maturité gagnée et l’ouverture vers les autres sont des bénéfices considérables. Et pour finir, la qualité de l’apprentissage.
Le regard des autres et les conseils aux futurs parents
Avez-vous eu des retours ou des remarques de votre entourage sur le fait que votre enfant parte étudier à l’étranger ?
J’ai tenté de convaincre ma nièce de partir à l’étranger, car elle veut devenir dentiste.
Ma sœur m’a soutenue à 3000 %. Certains m’ont dit que c’était n’importe quoi, qu’on pouvait réussir en France. Mais étant moi-même dans le corps enseignant et voyant des médecins envoyer leurs propres enfants faire leurs études à l’étranger, j’étais convaincue d’avoir pris la bonne décision pour ma fille.
Avec le recul, referiez-vous le même choix pour votre enfant ? Pourquoi ?
Oui, sans hésiter. On le ferait juste plus tôt, plutôt que d’aller faire une année en Tunisie. Parce que tout se passe bien pour Aiya et si elle est heureuse, nous le sommes aussi.
Quel conseil donneriez-vous à un parent qui hésite encore à laisser son enfant partir ?
Je lui conseillerais de le faire, de ne pas hésiter, de foncer et surtout de bien accompagner son enfant.
Bonus : Une anecdote ou un souvenir marquant ?
Avez-vous une anecdote ou un souvenir marquant sur cette expérience ?
En arrivant dans l’appartement, on a beaucoup ri avec Aiya quand on a vu la taille de son lit, il était géant ! On avait emmené des housses, draps, etc., mais c’était beaucoup trop petit… On a dû en faire coudre sur mesure par ma sœur.
Pour finir, je souhaite dire qu’on s’est sentis bien accompagnés. J’apprécie beaucoup votre transparence chez GEDS, merci pour ça, merci pour ma fille.
Conclusion
À travers le témoignage de Sonia, on comprend que partir étudier à l’étranger n’est pas une décision anodine, mais qu’avec un bon accompagnement et une préparation adaptée, cela peut être une véritable chance pour les étudiants.
« Si mon enfant est heureux, alors nous le sommes aussi », résume-t-elle. Une phrase qui reflète bien le sentiment de nombreux parents qui, après leurs inquiétudes initiales, constatent les bénéfices concrets de cette expérience unique.
Et vous, seriez-vous prêt à laisser votre enfant tenter l’aventure ?