Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Salomé, j’ai 23 ans et je suis en 4ᵉ année d’études vétérinaire à Coimbra. Avant le Portugal, je suis passée par une prépa BCPST (2 ans).
Tu te rappelles ta candidature ? Comment ça s’est passé pour toi ?
J’ai candidaté alors que j’étais en 2ᵉ année de prépa BCPST. J’avais postulé dans toutes les formations vétérinaires au Portugal (Porto, Lisbonne et Coimbra), même si j’avais une préférence pour Coimbra au vu de l’ancienneté de l’école et des plus nombreuses pratiques et infrastructures. J’étais très stressée pour les entretiens, mais finalement ça s’est très bien passé !
J’ai été assez rapidement acceptée, d’abord à Lisbonne puis à Coimbra, que j’ai accepté comme c’était mon choix numéro 1.
Comment as-tu géré la transition avec les cours en portugais ?
Plutôt bien ! En première année, en plus des cours de portugais, j’écoutais souvent Master-Chef en portugais en fichant mes cours. Ça m’a aidée à améliorer ma compréhension orale et à faciliter la transition.
La première semaine de cours de 2ᵉ année (passage des cours français aux portugais) a été assez éprouvante, puisque c’était assez nouveau pour le cerveau de s’habituer à écouter du portugais toute la journée et à assimiler les informations en même temps, et puis petit à petit, c'est devenu de plus en plus normal.
Maintenant, avec mes amies, aucun soucis pour écouter et prendre des notes en portugais tout en s’expliquant des notions les unes aux autres en français !
Quelle est ta méthode pour gérer ton emploi du temps entre les cours, les révisions, la vie étudiant et ton temps libre ?
Je fais partie de la team des gens très stressés, du coup, je fiche mes cours le plus rapidement possible !
Et au niveau des révisions, je m’y mets souvent une semaine à l’avance, j’essaie d’apprendre le plus fidèlement possible et ensuite, je n’hésite pas à réécrire des parties du cours, ou à m’auto-poser des questions pour continuer à mémoriser.
Autre astuce : faire les annales : même si les questions ne sont pas les mêmes le jour J, ça fait toujours un entraînement !
M’y prendre suffisamment tôt permet de m’organiser pour profiter aussi avec mes amies et essayer de décompresser en période d’examens.
Comment se passe la vie étudiante à l’EUVG ? Est-ce que tu fais partie d’une association étudiante ?
Au niveau des associations étudiantes, ce n’est pas vraiment comme en France. Il y en a une au sein de l’école qui organise des soirées, des olympiades ou de la customisation de vêtements.
Par contre, il y a la Praxe, tradition portugaise, qui fait partie de la vie étudiante de nombreux élèves, moi y compris.
Quel est le plus gros changement depuis ton arrivée à l’EUVG ? (au niveau des études et même perso)
Depuis mon arrivée à l’EUVG, le plan d’études a changé : l’anatomie, l’histologie et la physiologie ont fusionné en une seule matière qui s’étudiait par système (quand j’ai eu l’anatomie, on l’étudiait par « couche » : os, muscles, viscères, vaisseaux sanguins et nerfs) et si certaines matières ne sont plus enseignées sur la même année, d’autres nouvelles matières ont fait leur apparition (comme le CPP, la HSA ou la SPA).
Au niveau perso, je dirais une grande évolution sur la timidité et bien sûr une prise de maturité importante !
Comment gères-tu ta santé mentale en vivant loin de chez toi ?
Plutôt bien ! En cas de soucis ou de coup de mou, je peux compter sur mes amies qui habitent toutes dans le même coin que moi, ou mon chéri et ma famille en visio. De plus, avec mes amies, on essaie de faire régulièrement une soirée repas/films/jeux, pour se vider la tête et recharger les batteries.
Enfin, en période d’examen, travailler ensemble permet non seulement de mieux comprendre et de se motiver, mais aussi de rire et d’arriver à lâcher prise en période de stress intense.
Quel a été ton moment le plus difficile et comment tu l’as surmonté ?
Le début de la première année, a été pour moi un moment difficile, et surtout le fait d’arriver à me sentir à ma place. C’est finalement vers novembre, lorsque je me suis rapprochée de mon groupe d’amies actuelles, que j’ai pu être moi-même sans me sentir « de trop », et vraiment m’épanouir personnellement et dans mes études.
Quel est ton bon plan étudiant à faire absolument à Coimbra ?
Il y a un petit spot avec une balançoire, tout près du jardin botanique de Coimbra (que je conseille aussi vivement de faire !), avec une superbe vue sur la ville; le mieux c’est d’y aller juste avant le coucher du soleil pour y assister… moment magique garanti !
Peux-tu me donner les raisons qui te font aimer ton université ?
Les profs, pour la plupart, sympas, pédagogues et disponibles, des cours intéressants avec, quand c’est possible, de la pratique (simulation de prise de sang ou de cystocentèse sur des peluches), des sorties sur le terrain, un bon matériel et en soit une bonne ambiance générale.
Comment gères-tu le financement de tes études ?
Pour financer l’école, j’ai un prêt étudiant que je devrais commencer à rembourser d'ici à deux ans. Pour ce faire, je travaille chaque été depuis le début de ma scolarité pour pouvoir commencer le remboursement durant ma sixième année d’études.
Pour tout ce qui est logement et alimentaire, j’ai la chance de pouvoir compter sur mes parents.
Tu dirais quoi à ceux qui disent que vous achetez votre diplôme à l’étranger ou que c’est plus facile à l’étranger ?
Les études vétérinaires restent des études très difficiles et demandeuses, qu’elles soient dispensées en France ou dans un autre pays.
Outre la difficulté de l’apprentissage, on rajoute également la difficulté de la langue pour apprendre notre futur métier (au Portugal néanmoins).
L’unique chose qui change, c'est la sélection des étudiants : sur dossier et entretien pour juger le potentiel et la motivation, au lieu d’un concours qui n’a pas grand-chose à voir avec le futur métier exercé…
Quel est ton conseil pour les nouveaux étudiants ?
Ne pas hésiter, avant de venir, à se familiariser avec les bases de portugais sur certaines applications, bien s’entourer, ne pas hésiter les premiers temps à beaucoup appeler ses proches pour se rassurer.
Au niveau du logement, bien faire attention aussi à l’isolation (dans certains appartements, il y a des problèmes de chauffages ou d’humidité, qui peuvent nécessiter un déshumidificateur et un chauffage).
Qu’en est-il des stages ?
J’ai fait mon premier stage d’observation vétérinaire lors du stage de troisième.
Par la suite, j’ai continué les stages d’observation chez mon vétérinaire de quartier, pendant les vacances scolaires, puis durant mon stage de seconde, chez un autre vétérinaire.
Arrivée en école vétérinaire, j’ai fait un stage extra-curriculaire chez mon vétérinaire de quartier, cette fois avec des débuts de pratique, juste avant le stage curriculaire de la deuxième année de MedVet, que j’ai réalisé dans une autre clinique (dans laquelle j’avais travaillé en tant qu’ASV l’été d’avant).
L’été de cette deuxième année, je suis retournée dans cette même clinique pendant le mois de juillet.
Enfin, en troisième année, j’ai réalisé le stage curriculaire dans un laboratoire vétérinaire (stage imposé), ce qui m’a vraiment conforté dans le choix de ne pas travailler en laboratoire plus tard !
Tu aimerais faire quoi après tes études ?
Alors, j’aimerais plutôt faire vétérinaire en canine (chien et chats), et dans un deuxième temps, lorsque je serai plus à l’aise et confiante, peut-être faire une spécialisation, peut-être en NAC, je ne sais pas encore.